Parmi les philosophes français du XX siècle, Jean Nabert, philosophe austère et rigoureux, n’est assurément pas le plus connu. L’ouvrage publié sous la direction de Philippe Capelle, Jean Nabert et la question du divin et assorti d’une posface de Paul Ricoeur, devrait contribuer à lever une injustice. Rassemblant les contributions de Maria Villela-Petit, Philippe Capelle, Emmanuel Doucy, Jean Greisch et Stéphane Robillard (qui a aussi établi la bibliographie complète des œuvres de Nabert qui achève le volume), il s’inscrit en effet «dans le mouvement actuel de renouveau des études nabertiennes». Précieux, il l’est dans un double sens : premièrement, parce que les auteurs ont réussi leur pari d’actualiser la philosophie nabertienne en la lisant « à partir d’elle-même » ; deuxièmement, parce qu’ils questionnent cette philosophie en se questionnant sans cesse eux-mêmes, proposant au lecteur le même chemin de « promotion », de « vérification », de « témoignage » que Nabert empruntait. Ils proposent ainsi un parcours exigeant afin d’engager les lecteurs dans un chemin qui a encore beaucoup à donner à la pensée contemporaine. Les thèmes exposés sont bien connus aux lecteurs de Nabert ; mais ce qui fait l’originalité de chaque contribution, c’est plutôt la voie que chacun des auteurs poursuit. Le noyau de la réflexion est le divin, dont la présence chez Nabert est sondée à plusieurs niveaux : dans son rapport avec la conscience (M. Villela-Petit) ; dans le rôle que le divin joue pour la philosophie de la religion : le mot médiation en tant que « médiation du divin », convient-il à la pensée de Nabert ? (Ph. Capelle) ; et dans le débat concernant le paysage de l’herméneutique philosophique contemporaine (J. Greisch, Stéphane Robilliard), enfin, dans le rôle que le divin occupe dans une de pensées les plus endurantes consacrées au mal (E.Doucy).
Étude sur le livre P. Capelle (éd.), Jean Nabert et la question du divin, postface de Paul Ricoeur
CANULLO, Carla
2004-01-01
Abstract
Parmi les philosophes français du XX siècle, Jean Nabert, philosophe austère et rigoureux, n’est assurément pas le plus connu. L’ouvrage publié sous la direction de Philippe Capelle, Jean Nabert et la question du divin et assorti d’une posface de Paul Ricoeur, devrait contribuer à lever une injustice. Rassemblant les contributions de Maria Villela-Petit, Philippe Capelle, Emmanuel Doucy, Jean Greisch et Stéphane Robillard (qui a aussi établi la bibliographie complète des œuvres de Nabert qui achève le volume), il s’inscrit en effet «dans le mouvement actuel de renouveau des études nabertiennes». Précieux, il l’est dans un double sens : premièrement, parce que les auteurs ont réussi leur pari d’actualiser la philosophie nabertienne en la lisant « à partir d’elle-même » ; deuxièmement, parce qu’ils questionnent cette philosophie en se questionnant sans cesse eux-mêmes, proposant au lecteur le même chemin de « promotion », de « vérification », de « témoignage » que Nabert empruntait. Ils proposent ainsi un parcours exigeant afin d’engager les lecteurs dans un chemin qui a encore beaucoup à donner à la pensée contemporaine. Les thèmes exposés sont bien connus aux lecteurs de Nabert ; mais ce qui fait l’originalité de chaque contribution, c’est plutôt la voie que chacun des auteurs poursuit. Le noyau de la réflexion est le divin, dont la présence chez Nabert est sondée à plusieurs niveaux : dans son rapport avec la conscience (M. Villela-Petit) ; dans le rôle que le divin joue pour la philosophie de la religion : le mot médiation en tant que « médiation du divin », convient-il à la pensée de Nabert ? (Ph. Capelle) ; et dans le débat concernant le paysage de l’herméneutique philosophique contemporaine (J. Greisch, Stéphane Robilliard), enfin, dans le rôle que le divin occupe dans une de pensées les plus endurantes consacrées au mal (E.Doucy).I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.
