L’objectif de cette contribution est de mettre en évidence comment le récit de vie, en tant que narration des parcours d’apprentissage linguistique et de contact culturel, peut représenter un espace narratif co-construit pour la (re)construction d’identités plurielles et de la relation interculturelle en contexte plurilingue. Les migrants post-coloniaux sont ici envisagés comme les représentants symboliques de l’intrinsèque pluralité identitaire du sujet de la société actuelle et de son besoin de se narrer. On montrera d’abord comment, en situation de dépaysement, le récit biographique langagier peut devenir l’occasion de déconstruire et reconstruire sa propre pluralité d’appartenances linguistiques et culturelles où la langue d’adoption représente souvent une méta-compétence. Dans une optique socio-constructionniste, on approfondira comment le récit de vie peut constituer aussi un moment formatif médié où des sujets de langue et de culture différentes peuvent nouer narrativement des identités renouvelées et métisses en s’échangeant leurs récits, leurs multi-compétences et leurs perspectives à l’égard de l’expérience migratoire et du contact entre représentants de différentes cultures.
Se raconter en migration : du récit biographique langagier à la co-construction de la relation interculturelle
COGNIGNI, EDITH
2009-01-01
Abstract
L’objectif de cette contribution est de mettre en évidence comment le récit de vie, en tant que narration des parcours d’apprentissage linguistique et de contact culturel, peut représenter un espace narratif co-construit pour la (re)construction d’identités plurielles et de la relation interculturelle en contexte plurilingue. Les migrants post-coloniaux sont ici envisagés comme les représentants symboliques de l’intrinsèque pluralité identitaire du sujet de la société actuelle et de son besoin de se narrer. On montrera d’abord comment, en situation de dépaysement, le récit biographique langagier peut devenir l’occasion de déconstruire et reconstruire sa propre pluralité d’appartenances linguistiques et culturelles où la langue d’adoption représente souvent une méta-compétence. Dans une optique socio-constructionniste, on approfondira comment le récit de vie peut constituer aussi un moment formatif médié où des sujets de langue et de culture différentes peuvent nouer narrativement des identités renouvelées et métisses en s’échangeant leurs récits, leurs multi-compétences et leurs perspectives à l’égard de l’expérience migratoire et du contact entre représentants de différentes cultures.I documenti in IRIS sono protetti da copyright e tutti i diritti sono riservati, salvo diversa indicazione.