Internationalisation est devenu le mot d’ordre de nos universités. Mais avec la massification des échanges et leur élargissement en dehors des confins européens, une forte pression s’exerce pour que les enseignements se tiennent partout en anglais comme nouvelle lingua franca de la communauté universitaire mondiale. Quelle position adopter face à cette lame de fond ? Il nous semble qu’une réflexion attentive doive être menée dans les universités pour éviter cette dérive qui annihile les raisons mêmes de la mobilité académique. Une politique linguistique globale des établissements s’impose, non pour revenir à des nationalismes étroits, voire dangereux, mais pour garantir la démocratie linguistique lorsque le plurilinguisme affiché dans les discours n’est que paravent idéologique pour cacher un bilinguisme anglophile obligé. Notre objet est de proposer des mesures concrètes en ce sens, et en particulier d’examiner le rôle que les centres linguistiques universitaires pourraient jouer pour favoriser une flexibilité véritablement plurilingue et une communication interculturelle au sens fort dans l’internationalisation des savoirs. Nous tenterons ici d’apporter quelques éléments de la réflexion francophone espérant qu’ils pourront être utiles aux débats sur les universités italiennes, puis nous proposerons quelques stratégies concrètes pour arrimer l’internationalisation à la diversité linguistique et culturelle.
Pour une politique linguistique universitaire au service d'une internationalisation plurilingue et durable, un rôle pour la réflexion francophone?
ANQUETIL, MATHILDE
2012-01-01
Abstract
Internationalisation est devenu le mot d’ordre de nos universités. Mais avec la massification des échanges et leur élargissement en dehors des confins européens, une forte pression s’exerce pour que les enseignements se tiennent partout en anglais comme nouvelle lingua franca de la communauté universitaire mondiale. Quelle position adopter face à cette lame de fond ? Il nous semble qu’une réflexion attentive doive être menée dans les universités pour éviter cette dérive qui annihile les raisons mêmes de la mobilité académique. Une politique linguistique globale des établissements s’impose, non pour revenir à des nationalismes étroits, voire dangereux, mais pour garantir la démocratie linguistique lorsque le plurilinguisme affiché dans les discours n’est que paravent idéologique pour cacher un bilinguisme anglophile obligé. Notre objet est de proposer des mesures concrètes en ce sens, et en particulier d’examiner le rôle que les centres linguistiques universitaires pourraient jouer pour favoriser une flexibilité véritablement plurilingue et une communication interculturelle au sens fort dans l’internationalisation des savoirs. Nous tenterons ici d’apporter quelques éléments de la réflexion francophone espérant qu’ils pourront être utiles aux débats sur les universités italiennes, puis nous proposerons quelques stratégies concrètes pour arrimer l’internationalisation à la diversité linguistique et culturelle.File | Dimensione | Formato | |
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