Est-il juste de lire un auteur pour en interpréter un autre qui l’a précédé et qu’il n’a pas considéré comme un « point de repère » ? Même si à cette opération l’on ne peut pas adresser l’accusation d’être anachronique, elle pourrait déceler une stratégie bien plus indéfendable. En effet, alors que relire aussi bien les classiques que l’histoire de la philosophie par les lunettes de la pensée contemporaine est une stratégie qui a été déjà mis en acte et qui a donné et donne encore aujourd’hui des résultats très importants (on peut songer à l’œuvre de Martin Heidegger, aux « yeux de Husserl en France »), la stratégie inverse est suspecte : pourquoi un philosophe contemporaine qui n’a pas lu un auteur presque contemporaine, donc qu’il aurait pu lire mais qu’il n’a pas lu, dont il n’a pas parlé, peut ou doit donner des idées pour sa relecture ? Qu’est-ce que nous autorise et légitime à proposer cette lecture, exposée au soupçon qu’être arbitraire et de circonstance, voire une lecture de deux philosophes du XX siècle qu’aucun appui n’autoriserait ? C’est pour vérifier une stratégie herméneutique que cet article ne propose pas une lecture « systématique » de Franz Rosenzweig mais qu’il se borne aux thèmes présentés dans les pages où l’auteur aborde de façon critique la question de la mystique, les relisant par le questionnement appris par Stanislas reton.
Être-dans, être-vers: fonction-méta et critique de la mystique chez "L’Étoile de la rédemption de Franz Rosenzweig"
CANULLO, Carla
2015-01-01
Abstract
Est-il juste de lire un auteur pour en interpréter un autre qui l’a précédé et qu’il n’a pas considéré comme un « point de repère » ? Même si à cette opération l’on ne peut pas adresser l’accusation d’être anachronique, elle pourrait déceler une stratégie bien plus indéfendable. En effet, alors que relire aussi bien les classiques que l’histoire de la philosophie par les lunettes de la pensée contemporaine est une stratégie qui a été déjà mis en acte et qui a donné et donne encore aujourd’hui des résultats très importants (on peut songer à l’œuvre de Martin Heidegger, aux « yeux de Husserl en France »), la stratégie inverse est suspecte : pourquoi un philosophe contemporaine qui n’a pas lu un auteur presque contemporaine, donc qu’il aurait pu lire mais qu’il n’a pas lu, dont il n’a pas parlé, peut ou doit donner des idées pour sa relecture ? Qu’est-ce que nous autorise et légitime à proposer cette lecture, exposée au soupçon qu’être arbitraire et de circonstance, voire une lecture de deux philosophes du XX siècle qu’aucun appui n’autoriserait ? C’est pour vérifier une stratégie herméneutique que cet article ne propose pas une lecture « systématique » de Franz Rosenzweig mais qu’il se borne aux thèmes présentés dans les pages où l’auteur aborde de façon critique la question de la mystique, les relisant par le questionnement appris par Stanislas reton.File | Dimensione | Formato | |
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