Les Visions du moi dans le Paradis de la reine Sibylle d'Antoine de La Sale

La densité polysémique du Paradis de la reine Sibylle est à l’origine de l’intérêt que cette œuvre bien connue a pu susciter : nous suggérons ici comment son ambiguïté et sa variété tiennent de la multiplicité « contre-textuelle » des approches possibles que l’auteur lui-même a voulu tenter d’une matière qui se prêtait à de multiples relectures. La simultanéité de ces approches, structurant le texte, nous autorise à penser le changement et la mutation (voire le passage du texte à son contraire, présent en creux) sur le plan synchronique, car elle nous rappelle la variété des regards que La Sale a tour à tour jetés, dans un mouvement d’esprit qui se voulait pourtant unitaire, sur le « Paradis » des monts Apennins. Ce travail a été présenté au Colloque international "Texte & Contre-Texte pour la période pré-moderne, organisé par Nelly Labère à l'Université de Bordeaux III en mai 2012. Recensioni: https://crm.revues.org/13253 , https://peme.revues.org/8155?lang=it