Le public Erasmus est un public nomade. Non captif, il s'échappe des programmes, des évaluations, des classes; éphémère, il ne reste qu'un temps qui se dilate par son intensité vécue mais ne coïncide pas avec les rythmes institutionnels; plurilingue, il surfe sur la norme et pratique de façon décomplexée le code-switching et l'intercompréhension; extraterritorial: il jouit de sa position liminaire, invente des lieux tiers... La didactique du FLE est mise à l'épreuve par ce public tout à la fois exigeant et fuyant. L'une des voies didactiques possibles pour relier les deux pôles de leur apprentissage linguistique, l'expérience directe et le cours, est celle de l'écriture d’élaboration du vécu qui prend souvent la forme de l'écriture délocalisée sur la toile ou de l'écriture hybride entre le journal de voyage et le journal d'ethnologue dans les journaux d'apprentissage. Dans ce filon, nous examinerons les lieux d’écriture des Erasmus et leur potentiel en didactique: les allers et retours entre la classe (virtuelle ou non) et le corps social appellent à une méthodologique spécifique qui bouleverse les pratiques enseignantes. La voix des Erasmus est souvent sollicitée dans des visées institutionnelles promotionnelles mais leur prise de parole effective qui émerge d’une brève recherche sur les lieux d’expression des Erasmus dans l’espace public, conduit à poser sur ce groupe social un regard renouvelé: non plus hôtes étrangers à assister ou à mettre en vitrine mais agents de nouvelles modalités de citoyenneté active.

Erasmus, lieux d'écriture et écriture des lieux pour public nomade

ANQUETIL, MATHILDE
2011-01-01

Abstract

Le public Erasmus est un public nomade. Non captif, il s'échappe des programmes, des évaluations, des classes; éphémère, il ne reste qu'un temps qui se dilate par son intensité vécue mais ne coïncide pas avec les rythmes institutionnels; plurilingue, il surfe sur la norme et pratique de façon décomplexée le code-switching et l'intercompréhension; extraterritorial: il jouit de sa position liminaire, invente des lieux tiers... La didactique du FLE est mise à l'épreuve par ce public tout à la fois exigeant et fuyant. L'une des voies didactiques possibles pour relier les deux pôles de leur apprentissage linguistique, l'expérience directe et le cours, est celle de l'écriture d’élaboration du vécu qui prend souvent la forme de l'écriture délocalisée sur la toile ou de l'écriture hybride entre le journal de voyage et le journal d'ethnologue dans les journaux d'apprentissage. Dans ce filon, nous examinerons les lieux d’écriture des Erasmus et leur potentiel en didactique: les allers et retours entre la classe (virtuelle ou non) et le corps social appellent à une méthodologique spécifique qui bouleverse les pratiques enseignantes. La voix des Erasmus est souvent sollicitée dans des visées institutionnelles promotionnelles mais leur prise de parole effective qui émerge d’une brève recherche sur les lieux d’expression des Erasmus dans l’espace public, conduit à poser sur ce groupe social un regard renouvelé: non plus hôtes étrangers à assister ou à mettre en vitrine mais agents de nouvelles modalités de citoyenneté active.
2011
Internazionale
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