La traduction à l’épreuve de l’herméneutique : le titre renvoie d’abord à la longue histoire qui, à partir de l’époque moderne, se déroule le long des siècles XIX et XX par la tradition qui, depuis Friedrich Schleiermacher (et ses différentes méthodes du traduire) se déroule jusqu’à Antoine Berman et à ses études consacrées au rôle de la traduction dans la Bildung ; encore, la tradition qui depuis Walter Benjamin, se déroule jusqu’aux recherches concernant le rapport de traduction et culture chez Laurence Venuti et jusqu’à la proximité de traduction et herméneutique chez Hans Georg Gadamer et Paul Ricoeur. La pensée des philosophes que l’on vient de citer est bien connue et elle a été reprise et commentée par les auteurs qui ont participé à l’ouvrage dirigée par Larisa Cercel, Übersetzung und Hermeneutik / Traduction et herméneutique . La destinée de traduction et herméneutique est, donc, une destinée qui s’est croisée et qui nous questionne encore, en posant la question : quelles sont, aujourd’hui, les “puissances de l’herméneutique”, sa capacité effective de mettre à l’épreuve une traduction qui, réciproquement, par cette « épreuve », met elle-même en lumière des puissances de l’herméneutique ? Et, tout en admettant que cela est possible, comment peut-il arriver ? Y-a-t il quelque chose que seule l’herméneutique peut donner en propre à la traduction, et cela grâce à ses puissances incessamment redécouvertes et renouvelées même par la traduction? Mon propos sera de sonder ces puissances suivant quelques questions caractérisant en propre la traduction pour vérifier comment l’herméneutique y répond. « La traduction à l’épreuve de l’herméneutique » ne veut indiquer que cela: sonder les puissances de l’herméneutique, voir en quelle mesure et comment elle accède, d’une façon unique et originale, à des questions concernant la traduction qui sont irrésolues et douteuses, ouvertes ou la destinée desquelles, peut-être, est de ne pouvoir jamais être complètement achevées. « A l’épreuve » est, donc, moins une indication de méthode qu’une question, c’est-à-dire : comment l’herméneutique fait-elle face aux questions posées par la traduction ? Comment y répond-elle ? Loin d’expliquer le sens d’un rapport désormais acquis, mon propos sera voir ce que l’herméneutique, s’étant modifiées les questions auxquelles la traduction doit faire face, peut, aujourd’hui, les expliquer, ou bien les donner à comprendre.

La traduction à l'épreuve de l'herméneutique

CANULLO, Carla
2011-01-01

Abstract

La traduction à l’épreuve de l’herméneutique : le titre renvoie d’abord à la longue histoire qui, à partir de l’époque moderne, se déroule le long des siècles XIX et XX par la tradition qui, depuis Friedrich Schleiermacher (et ses différentes méthodes du traduire) se déroule jusqu’à Antoine Berman et à ses études consacrées au rôle de la traduction dans la Bildung ; encore, la tradition qui depuis Walter Benjamin, se déroule jusqu’aux recherches concernant le rapport de traduction et culture chez Laurence Venuti et jusqu’à la proximité de traduction et herméneutique chez Hans Georg Gadamer et Paul Ricoeur. La pensée des philosophes que l’on vient de citer est bien connue et elle a été reprise et commentée par les auteurs qui ont participé à l’ouvrage dirigée par Larisa Cercel, Übersetzung und Hermeneutik / Traduction et herméneutique . La destinée de traduction et herméneutique est, donc, une destinée qui s’est croisée et qui nous questionne encore, en posant la question : quelles sont, aujourd’hui, les “puissances de l’herméneutique”, sa capacité effective de mettre à l’épreuve une traduction qui, réciproquement, par cette « épreuve », met elle-même en lumière des puissances de l’herméneutique ? Et, tout en admettant que cela est possible, comment peut-il arriver ? Y-a-t il quelque chose que seule l’herméneutique peut donner en propre à la traduction, et cela grâce à ses puissances incessamment redécouvertes et renouvelées même par la traduction? Mon propos sera de sonder ces puissances suivant quelques questions caractérisant en propre la traduction pour vérifier comment l’herméneutique y répond. « La traduction à l’épreuve de l’herméneutique » ne veut indiquer que cela: sonder les puissances de l’herméneutique, voir en quelle mesure et comment elle accède, d’une façon unique et originale, à des questions concernant la traduction qui sont irrésolues et douteuses, ouvertes ou la destinée desquelles, peut-être, est de ne pouvoir jamais être complètement achevées. « A l’épreuve » est, donc, moins une indication de méthode qu’une question, c’est-à-dire : comment l’herméneutique fait-elle face aux questions posées par la traduction ? Comment y répond-elle ? Loin d’expliquer le sens d’un rapport désormais acquis, mon propos sera voir ce que l’herméneutique, s’étant modifiées les questions auxquelles la traduction doit faire face, peut, aujourd’hui, les expliquer, ou bien les donner à comprendre.
2011
9782757403570
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